Six marins sur le Trimaran SVR-LAZARTIGUE à la conquête du Trophée Jules Verne
Six marins sur le Trimaran SVR-LAZARTIGUE à la conquête du Trophée Jules Verne Le Trimaran SVR-LAZARTIGUE s’attaquera au Trophée Jules Verne, record du tour du monde à la voile, à la fin de l’année. Pour décrocher ce “Graal” de la course au large, ils seront six à bord. François Gabart, capitaine du bateau, sera entouré d’un équipage d’une grande complémentarité avec de multiples compétences et expériences associées. Le Trophée Jules Verne est sans aucun doute le record à la voile le plus mythique. Il est celui de l’absolu, celui du tour du monde en équipage, sans escale et sans assistance. L’obtenir c’est devenir le bateau le plus rapide autour de la planète et écrire une des plus belles pages de l’histoire de la course au large. Depuis janvier 2017, et le passage de la ligne d’arrivée du trimaran IDEC mené par Francis Joyon, en 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes, plusieurs équipages ont tenté l’exploit. En vain. L’hiver prochain, le Trimaran SVR-LAZARTIGUE se lancera à son tour à l’assaut de ce défi et coupera cette ligne reliant le phare de Créac’h sur l’île d’Ouessant et le Phare du cap Lizard. Avec l’ambition d’y revenir plus vite que l’actuel record. À bord, ils seront six à partager cette aventure unique où chaque émotion est exacerbée et poussée à son extrême. Cinq hommes et une femme à partager le même rêve ultime : François Gabart, Tom Laperche, Pascal Bidégorry, Amélie Grassi, Emilien Lavigne et Antoine Gautier. Record à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes. François Gabart, que vous inspire le Trophée Jules Verne ? Comment avez-vous constitué votre équipage ? Il faut de la complémentarité des compétences mais aussi des tempéraments et des caractères. Je suis déjà confronté à ces optimisations à terre avec beaucoup de monde à gérer. Sur l’eau, c’est le même principe. Pour ce projet, il faut surtout des gens qui ont l’étincelle. Le Jules Verne c’est une étincelle. Il faut que tous aient cette formidable envie. Il faut ensuite amener des expériences et des compétences avec une palette variée. L’équipe me semble complète. On a l’expérience avec Pascal (Bidégorry) qui connait ces tentatives de Jules Verne et qui a une connaissance extraordinaire au large sur plein de bateaux différents. Des marins aux compétences techniques exceptionnelles comme Antoine (Gautier) et Emilien (Lavigne). Amélie (Grassi) a déjà navigué sur un Ultim (Actual), elle a l’enthousiasme et l’étincelle pour un tel projet. Ça amène aussi de la jeunesse et une énergie différente. Tom (Laperche) est un pilier du bateau. Il est le plus jeune mais a déjà une grande expérience et une maturité exceptionnelle. Cette aventure va aussi l’enrichir et c’est important pour le plus long terme. Ça va continuer à le rendre encore plus fort. Ça fait un joli cocktail qui me semble bien équilibré. À nous de faire en sorte que cette équipe murisse. On a le potentiel, l’envie, les compétences et une belle dynamique. Je suis très fier de partir avec cet équipage. L’équipage est composé à la quasi-totalité de personnes qui se connaissent très bien. Est-ce indispensable ? Nous allons être un temps assez long et dans un espace restreint, sur un bateau lancé à toute vitesse, avec tous les imprévus que cela implique. Il y aura des bons moments mais aussi des périodes plus délicates et des choses qui vont casser. On va être sous pression et sous stress. On le sait. Dans ces moments, l’humain est poussé dans ses retranchements. C’est bien de savoir où on peut aider les gens, là où il ne faut pas s’inquiéter ou alors porter davantage d’attention. Un tel projet est avant tout une aventure humaine. |